Récit de la nouvelle petite chose
- Maîtresse De Matika
- 30 août 2022
- 3 min de lecture
Première fois, première rencontre. Après avoir échangé avec Madame par courriel et partagé notre vision d’une relation BDSM, Madame décide de m’accorder le privilège de la rencontrer. Si je l’appelle Madame, c’est que je ne suis pas encore autorisé à l’appeler Maîtresse. Chaque chose doit venir en son temps, sans brusquerie. Une vraie relation BDSM est une relation de confiance, qui se construit dans le temps, c’est l’avis de Madame, je le partage. Dans une société de l’immédiateté et de la fatuité relative aux réseaux sociaux à laquelle le BDSM n’échappe pas avec son lot de dominette et autre femme vénale, Madame à une vision du BDSM vraie et qui fait du bien, ou la qualité de la relation justement prime sur tout autre chose.
Aussi, ce premier rendez-vous est un dîner au restaurant. Madame veut découvrir le soumis et l’homme et de mon côté, les échanges que nous avons eu m’intrigue et je brule de découvrir la femme derrière la Maîtresse.Madame me convoque dans un centre commercial, un vendredi à 18h pour dîner dans un restaurant Thai qu’elle affectionne surtout son poulet grillé à la citronnelle.C'est avec appréhension et excitation que je me dirige vers le lieu de RDV dans un uber. Je m’aperçois avoir oublié de confirmer le RDV à Madame, première erreur. C'est notre première rencontre, ma première fois. J'ai beaucoup réfléchi et lu avant de franchir le pas, je ne voulais pas n'importe quelle expérience, n'importe quelle Maîtresse. Allais-je être à la hauteur ?Arrive le moment de se retrouver, l'appréhension monte et je suis en retard m’étant perdu dans le centre commercial, deuxième erreur. Je découvre Madame, dans une robe bleue, des sandales Chloé aux pieds, son autorité saute aux yeux, son emprise est immédiate. D'une voix douce, avec autorité mais sans autoritarisme, elle me propose de nous faire la bise et nous nous dirigeons vers le restaurant. La discussion est facile et agréable et nous passons le dîner à discuter de tout et de rien. Je découvre Madame, charismatique, passionnée, intelligente, vive et pétillante. Un regard profond, un visage d’ange mais dont on devine un coté diabolique. Madame scrute et analyse, tisse sa toile. Troisième erreur, j’oublie de servir de l’eau à Madame, cette fois elle m’indique que je serai puni pour cela, à coup de fouet. Première fois, première évocation, première rougeur. Madame a pris le dessus, doucement sans violence, naturellement. Madame est une Maîtresse, une vraie. Savoir-faire + savoir-être + charisme = total emprise…Arrive le moment de raccompagner Madame à sa voiture au parking sous-terrain. Nous discutons encore un peu, nous rentrons un peu plus dans le vif du sujet, nous parlons BDSM. Arrive le moment de nous séparer, ai-je été satisfaisant aux yeux de Madame ? Elle me tend sa main que je baise, puis je lui ouvre la porte. Elle s’assoit et me regarde, un regard profond et autoritaire et me demande avec calme de lui embrasser les pieds, je m’exécute. Douceur de sa peau, position humiliante, l’emprise continue.De retour, nous échangeons quelques messages. La soirée s’est mutuellement bien passée, je suis soulagé.Nous pouvons commencer à envisager la suite. Madame part en vacances mais nous continuons à échanger et nous nous mettons d’accord pour un nouveau rendez-vous. Cette fois Madame veut me tester. Aurais-je le droit de l’appeler Maîtresse ? Au fur et à mesure, elle exerce son emprise à distance et m’annonce que je serais baptisé d’un nouveau nom. En attendant, elle commence par petite touche à m’appeler sa petite chose, elle joue avec moi, cérébralement, tantôt me menaçant de punition, tantôt m’annoncer son désir que lui masse les pieds, tantôt soubrette, tantôt encagé… Moi, je m’imagine à ses pieds, ne sachant à quelle sauce je vais être dévoré, vais-je être à la hauteur ? Madame est parfois une Déesse en cuir, parfois pieds nues que je masse, parfois chaussé de magnifique cuissardes ou bottes que je lèche. Je suis sa chose, sa soubrette, je suis nue ligoté, menotté ou bâillonné, bref je suis à sa merci mais je ne sais rien de ce qu’il va m’arriver. Madame m’a virtuellement bandé les yeux…Le moment fatidique de nous revoir arrive, j’ai hâte de découvrir mon nouveau nom… et malheureusement ce satané virus qui nous a tant gâché la vie… Ceci ajoute à la frustration mais n’est que partie remise… Nous continuons d’échanger, je suis subjugué… Je suis tout simplement votre…
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